La période d’essai permet à l’employeur d’évaluer les compétences du salarié dans son travail, notamment au regard de son expérience et au salarié d’apprécier si les fonctions occupées lui conviennent.
1/ Le contrat de travail à durée indéterminée peut comporter une période d’essai dont la durée maximale est :
- Pour les ouvriers et les employés, de deux mois ;
- Pour les agents de maitrise et les techniciens, de trois mois ;
- Pour les cadres, de quatre mois.
Elle peut être renouvelée une fois si un accord de branche étendu le prévoit.
Lorsque l’employeur rompt la période d’essai, le salarié bénéficie d’un délai de prévenance dont la durée varie en fonction du temps de présence du salarié depuis sa prise de poste.
L’employeur tout comme le salarié qui entend mettre fin à la période d’essai n’a pas à motiver sa décision.
Toutefois, la rupture abusive (pour un motif économique par exemple) ou nulle (pour un motif discriminatoire, fondé sur l’état de grossesse de la salariée par exemple) ouvre droit à des dommages et intérêts compensant le préjudice subi.
La sagesse commande donc de conserver les pièces, les documents établissant la cause de la rupture.
2/ En matière de contrat à durée déterminée, il est également possible de prévoir une période d’essai dont la durée est proportionnelle à celle du contrat (1 jour par semaine et au maximum 2 semaines lorsque la durée initialement prévue au contrat est au plus égale à six mois et un mois dans les autres cas).
3/ Faut-il pour autant toujours prévoir une période d’essai ?
La majorité des clauses d’un contrat de travail peut faire l’objet d’une négociation et la période d’essai ne fait pas exception. Le salarié, comme l’employeur, peut avoir intérêt à supprimer la période d’essai d’un CDI.
En cette période où il est parfois difficile de recruter, cet acte peut rendre l’entreprise plus attractive que sa concurrente.
Pour autant, il s’agit d’un risque mesuré puisque la rupture d’un contrat à durée indéterminée peut intervenir à tout moment.
En cas de rupture insuffisamment motivée, les indemnités sont désormais fixées par un barème.
Pour un salarié ayant une ancienneté inférieure à un an, l’indemnité sera inférieure à un mois.
Ce risque mesuré vous permettra peut-être de recruter le salarié qui vous fait défaut ?